Les ballons intragastriques
En quoi consiste cet acte chirurgical ?
Il s’agit de mettre en place dans la cavité gastrique – sous anesthésie générale – un petit ballon gonflé par un mélange de sérum physiologique et de bleu de méthylène. Cette pose ne peut être effectuée que si l’estomac et l’œsophage sont vierges de toute lésion, c’est pour cela qu’il est nécessaire de procéder préalablement à une endoscopie pour s’en assurer.
À qui s’adresse cette thérapie ?
Elle s’adresse uniquement à des patients obèses, dont la surcharge pondérale peut présenter des risques physiologiques graves. Leur indice de masse corporelle (IMC)*, très élevé, se situe entre 30 et 40, parfois plus. Généralement, il s’agit de personnes qui n’ont pas réussi à perdre du poids dans le cadre d’un régime médicalement surveillé.
En revanche, la pose d’un ballon n’est pas du tout indiquée pour les gens un peu enrobés qui auraient, par exemple, une dizaine de kilos à perdre.
* L’indice de masse corporelle (IMC) est calculé en divisant le poids par la taille au carré. Par exemple, pour une personne qui mesure 1,70 m et qui pèse 60 kg, on le calcule ainsi :
60 / (1,70 x 1,70) = 20,7
Quelle est l’action du ballon ?
Il permet de modifier le comportement alimentaire des patients. En effet, ce ballon entraîne une réduction du volume de l’estomac, donc il procure une sensation de satiété rapide. Mangeant moins, les patients maigrissent en conséquence.
Il est important de noter que la pose d’un ballon est toujours provisoire. Elle est destinée à modifier radicalement les comportements alimentaires et doit être associée, sur le long terme, à un régime sous stricte surveillance médicale.
Que se passe-t-il les premiers jours après l’intervention ?
Les premiers jours, après la pose du ballon, sont souvent difficiles : en général, le patient vomit beaucoup et doit se nourrir à petites doses et essentiellement d’aliments liquides. Ce n’est qu’au bout d’une semaine ou de dix jours qu’il pourra à nouveau avoir des repas normaux.
Quels sont les risques encourus ?
Les risques et complications se produisent rarement, mais ils peuvent être de deux natures différentes : certains sont liés au ballon lui-même, d’autres aux désagréments qu’il provoque.
Le ballon
– Il peut se dégonfler. Dans ce cas, le bleu de méthylène s’écoulera dans les urines et celles-ci deviendront bleues. Il est alors nécessaire de consulter très rapidement son gastro-entérologue pour qu’il le retire.
– Il peut obstruer l’œsophage, auquel cas il faudra le retirer.
– Une prolifération bactérienne dans le ballon peut provoquer une infection.
Les autres désagréments
Il s’agit de nausées, de vomissements, de douleurs abdominales, de reflux gastro-œsophagien, de ballonnements…
Quelles sont les contre-indications ?
Cette thérapie est contre-indiquée dans les patients qui présentent les pathologies suivantes :
– un diverticule de l’œsophage ;
– une hernie hiatale ;
– une malformation vasculaire gastrique ou des varices œsophagiennes ;
– une inflammation de l’estomac…
Par ailleurs, le ballon est vivement déconseillé aux femmes enceintes. Si une grossesse survient, la patiente devra faire retirer le ballon. Il l’est également aux personnes sous anticoagulant ou aspirine.
Restent les cas des personnes vulnérables psychologiquement, qui ont eu des antécédents psychiatriques ou qui sont dépendants de l’alcool ou des drogues, pour qui la pose d’un ballon est déconseillée.