Recto-colite hémorragique
Définition
La recto-colite hémorragique est une maladie inflammatoire intestinale chronique, dont les lésions touchent toujours le rectum et s’étendent vers le côlon, en partie ou en totalité. Cette affection évolue par poussées successives, entrecoupées de longues périodes de rémission spontanée. Au moment des crises, elle est caractérisée par un syndrome muco-hémorragique.
Elle peut se présenter sous des formes mineures (60 % des cas), localisées au niveau du rectum, avec des lésions superficielles. Les formes modérées (25 %) sont généralement plus étendues et les formes graves (15 %) surviennent parfois d’emblée, parfois elles sont une aggravation d’une poussée initialement mineure ou modérée. Ces formes graves peuvent, dans certains cas mettre en danger la vie du patient.
Données épidémiologiques
Beaucoup plus répandue dans les pays anglo-saxons et scandinaves, elle touche néanmoins dans le nord de la France 3 à 10 personnes pour 100 00. Les sujets sont souvent jeunes, de 20 à 35 ans, avec une légère prédominance féminine.
Elle peut être due à des facteurs génétiques (5 à 10 % des cas), mais aussi à des facteurs environnementaux.
Symptômes
La recto-colite hémorragique se caractérise par des manifestations digestives, mais également extradigestives. En voici les principales.
Symptômes digestifs :
– émissions glairo-sanglantes urgentes et afécales, associées à des faux besoins et parfois à une constipation ;
– coliques abdominales précédant les émissions ;
– dans le cas d’une poussée sévère, les émissions glairo-sanglantes sont très fréquentes, avec de violentes coliques abdominales, de la fièvre, de la tachycardie.
Symptômes extradigestifs :
– manifestations articulaires, tels que le rhumatisme périphérique (arthralgies d’horaire inflammatoire, arthrites des grosses articulations des membres…) ;
– manifestations cutanéo-muqueuses (essentiellement l’érythème noueux, parfois aussi des aphtes buccaux) ;
– manifestations oculaires (épisclérite, iritis et uvéite).
Traitements
• Le traitement médical repose sur des médicaments qui réduisent l’inflammation : des salicylés, pour les poussées peu sévères, et des corticoïdes qui sont des anti-inflammatoires plus puissants.
• Le traitement chirurgical est préconisé dans les cas suivants :
– dans les poussées graves après échec d’un traitement médical intensif et bref ;
– en cas de perforations ou d’hémorragies profuses ;
– en cas de cancer ;
– dans les formes chroniques continues invalidantes et ce, malgré le traitement médical.
• Les mesures diététiques : un régime sans fibres peut être nécessaire.